Le mercredi, 6 octobre 2021, la CDJP a effectué une descente de sensibilisation à la Paroisse Sainte Odile de Nomayos. Cette sensibilisation s’est tenue au cours de la rencontre de la zone pastorale de Mbankomo, à la paroisse Sainte Odile de Nomayos. 41 personnes ont répondu présentes à cette rencontre.
L’objectif de la rencontre était :
- Sensibiliser les ouvriers apostoliques sur le service Justice et Paix ;
- Avoir le calendrier des prochaines descentes pour la sensibilisation dans les différentes paroisses de la zone de Mbankomo.
La rencontre a commencé par une prière dite par l’Abbé Cyrille ETOUNDI DJON, Curé de la paroisse St Esprit de Mbankomo par ailleurs Vicaire Épiscopal de la zone.
Le président du conseil pastoral paroissial a ensuite tenu à remercier tous les prêtres et les autres participants présents pour leur dévouement et pour la peine qu’ils se sont donnée pour que cette rencontre ait lieu.
Le père Hervé DJAMGA, responsable de la pastorale des familles au Cénacle de Mvolyé, a fait une présentation sommaire de l’ouvrage Amoris Laetitia. C’est un document publié à la suite du synode qui s’est tenue de 2014 à 2015 sur les questions de la famille. Il traite de la famille et du mariage. Amoris Laetitia signifie la joie de l’amour. Il a par la suite ajouté que, l’année 2021 est l’année de la famille, l’amour et de la famille.
La pastorale de la famille repose sur deux grandes lignes : la préparation au mariage et l’accompagnement des couples et des familles.
C’est le mariage qui donne naissance à la famille. Parlant de ce qu’est le mariage, il l’a qualifié d’alliance stable, permanente et indissoluble. Il a de ce fait apporté des éclaircis sur les mots « mariage » et « famille ». Son allocution s’est appesantie sur trois principales thématiques de l’ouvrage : le mariage, le bien des conjoints, et l’engendrement.
Le mariage
Pour lui, le mariage est le consentement des parties légitimement capables (juridiquement, psychologiquement, et mentalement). Il a ajouté que, 60% d’unions de nos jours ne peuvent pas être considérées comme des mariages ; car beaucoup de couples sont encore au stade de l’immaturité, ils ne savent pas vraiment ce qu’est le mariage, et les enjeux qui tournent autour. Il a tenu à réitérer que, le mariage est une vocation ; car tout le monde n’est pas fait pour le mariage. Lorsqu’on décide de s’unir à quelqu’un, on doit être à mesure de tout partager avec lui, d’être toujours là pour lui et de surmonter ensemble les hauts et les bas auxquels il faudra faire face ; le plus important étant de rester unis et s’aimer. Si l’on force la voie du mariage, on risque d’être malheureux toute la vie. Le mariage doit être un appel de Dieu. Il impose non seulement une certaine maturité humaine, c’est-à-dire le respect de l’autre, mais aussi une maturité spirituelle.
Le mariage est d’après ses mots, un chemin vers la sainteté. Les futurs mariés doivent se marier pour aspirer à devenir des saints.
Le bien des conjoints
Par la suite, il a posé la question de savoir ce qu’est le « bien des conjoints ». Un participant a répondu en disant que c’est l’épanouissement des deux conjoins.
En effet, à cette réponse, il a ajouté qu’il s’agit de l’acte conjugal, du bonheur des conjoints. À ce sujet, il a renchérit en disant qu’on n’épouse pas une femme pour la laisser à la maison comme un pot de fleur. Il a de ce fait décrié ce phénomène que rencontre beaucoup de couples.
L’engendrement
À ce sujet, l’abbé Hervé DJAMGA a précisé d’après ces mots que : « l’enfant est un don et non un devoir ». Il s’est d’ailleurs insurgé contre la procréation médicalement assistée ; car cette pratique est contre la vision de l’Église Catholique, à cause des problèmes juridiques, moraux et éthiques qui tournent autour.
Il a par la suite laissé place aux questions. Trois participants ont successivement posé leurs questions :
- Un participant a posé la question de savoir : pour ceux qui ne sont pas mariés, et qui ne font pas partie du service des religieux, y a-t-il un sacrement pour eux ?
- Le père Hervé DJAMGA a répondu en disant que Dieu n’oublie personne, même ceux qui ne peuvent pas se marier. Il y a un appel à la vie de célibat et de ceux qui ne sont pas prêtres ; ils sont faits pour vivre devant Dieu sans se marier. Il a d’ailleurs illustré son propos en prenant l’exemple des laïcs dans l’opus dei, qui ne sont ni mariés, ni des prêtres, mais cela ne les empêche pas de vivre et d’être heureux ; ils ne sont pas pour autant les plus malheureux du monde, et cela ne signifie pas alors que Dieu les a oublié ou puni. Donc, le fait de ne pas pouvoir se marier ne doit pas être une fatalité, malgré le regard juge de la société.
- Une autre participante a pris la parole pour demander pourquoi la procréation médicalement assistée est proscrite par l’église catholique alors qu’elle permet d’avoir des enfants comme Dieu le veut ?
- Il a répondu en se référant au livre de la sagesse en disant qu’il vaut mieux ne pas avoir d’enfants que d’en avoir qui ne sont pas dans la foi chrétienne ; car la conception in vitro n’étant pas une conception naturelle tel recommandée par Dieu, il se pourrait que ces enfants naissent avec des caractères et des habitudes propres à eux. La procréation médicalement assistée peut être encouragée dans la mesure où elle aide à soigner des pathologies liées à la procréation naturelle. Il a ajouté qu’il n’y a pas que les enfants qu’on accouche que nous devons aimer et encadrer ; nous devons également accueillir les enfants abandonnés, déplacés et réfugiés et les traiter comme les nôtres. Ce n’est pas parce qu’on n’a pa pu avoir d’enfants qu’on ne peut pas accueillir et aimer d’autres enfants ; donc quand un couple n’a pas pu avoir d’enfants, il doit accueillir et donner de l’amour maternel et paternel à d’autres enfants, il faut donner la chance à un autre enfant de connaître le bonheur, d’avoir un papa et une maman.
- Un participant a pris la parole pour demander à quoi ressembleront les enfants conçus in vitro d’ici quelques années ? Seront-ils des enfants normaux comme les autres ?
- Le père Hervé DJAMGA a répondu en disant que ces enfants ne sont que des innocents et victimes des manipulations humaines et de l’égocentrisme pour faire prévaloir les moyens financiers au détriment de la dignité humaine.
En ce qui concerne les échos des différentes associations de la Zone pastorale de Mbankomo, Il s’agissait ici pour chaque association présente, de donner un rapport verbal ou physique des activités effectuées ou à venir et de présenter son service. Les associations ont pris la parole tour à tour :
- Ékoan Maria
La présidente de zone de Mbankomo a pris la parole pour signifier que l’association va de bon train, ils sont actuellement entrain de procéder aux parcours des différentes zones de Mbankomo. L’Abbé Cyrille ETOUNDI leur demandé de venir dorénavant aux rencontres avec des rapports écrits.
- Ékoan rosaire
La représentante a relaté les différents parcours faits, et donné le calendrier des activités à venir à effectuer dans la zone de Mbankomo. Elle a dit avoir une rencontre avec leur aumônier zonal dans les prochains jours. Elle a également annoncé le décès de l’un des membres.
- ASSOCAP
La présidente a pris la parole et a entamé son propos par une brève présentation de l’association. Nous avons retenu qu’il s’agit d’une association qui fonctionne avec les personnes âgées. Elle a présenté le calendrier des différents pèlerinages du mois d’octobre. Elle a d’ailleurs précisé qu’ils ne rencontrent aucun problème dans leur fonctionnement.
- Les Dames apostoliques
La secrétaire a pris la parole et a affirmé que tout se passe bien, ils n’ont aucun problème majeur.
- St Joseph
Ils ont précisé qu’aucun problème n’est à signaler. Ils ont annoncé l’appui reçu de 4 autres paroisses.
- Association des Catéchistes
Ils signalé le bon fonctionnement de l’association des catéchistes malgré l’arrivée du COVID 19 qui de temps en temps ralenti la bonne marche de leurs activités.
- Association des veuves
La présidente a signalé que tout va de bon train.
- Sacré cœur de Jesus
Aucun problème majeur n’a été signalé en leur sein.
- Commission Diocésaine Justice et Paix de Yaoundé
Après les prises de parole des différentes associations, la parole a été accordée à la CDJP. Pour cela, M. Daniel ZOA a présenté le service Justice et Paix. Il a entamé son allocution en parlant de la genèse du service Justice et Paix. Il a de ce fait précisé qu’il a été créé en 1969 avec le Pape VI. L’objectif étant de permettre aux chrétiens de résoudre les problèmes auxquels ils ne trouvent pas de solutions.
Il a ajouté que la CDJP offre ses services à tous les désireux à travers des enseignements et un accompagnement dans plusieurs domaines à savoir : dans toute forme de procédure judiciaire, dans l’accompagnement les élus locaux pour la gestion conflits, et offre des cours d’éducation à la culture de la paix dans des établissements scolaires. La CDJP joue un rôle de médiateur en matière de conflits fonciers, successoraux, et bien d’autres…
Il a également précisé que la CDJP aide les détenus de toutes les prisons de l’Archidiocèse de Yaoundé à savoir : la prison principale de Mfou, la prison principale de Ngoumou, et les prisons principale et centrale de Yaoundé. Elle confie gratuitement des avocats aux détenus qui en ont besoin.
La CDJP fait également des sensibilisations dans les paroisses. Actuellement, elle met un accent sur les ateliers et les causeries éducatives. Il a également fait allusion à la planification des descentes en paroisse, dont la zone de Mbankomo en fait partie.
M. Daniel ZOA a recommandé à tous les participants de ne pas hésiter de se rapprocher du Service Justice et Paix en cas de besoin ; les portes leurs seront toujours ouvertes et les services sont gratuits.
En termes de résultats obtenus
- Le service Justice et Paix a été présenté ;
- Le calendrier pour les prochaines descentes dans la zone de Mbankomo a été obtenu (dimanche, 24 octobre 2021 : Tikong ; dimanche, 14 novembre 2021 : Mefou assi ; dimanche, 21 novembre 2021 : Nomayos ; dimanche, 28 novembre 2021 : Mbankomo ; dimanche, 19 décembre 2021 Ebeba.)
- Les membres de la zone pastorale de Mbankomo ont davantage été édifiés sur le rôle et l’importance du service Justice et Paix.
L’Abbé Cyrille ETOUNDI DJON a fait un bref résumé de la rencontre sanctionné par la prière et la bénédiction.